mercredi 22 juillet 2009

Coup de chapeau...


Et les anges volaient,
Chevauchant nos vingt ans
Les anges bleuissaient
Nos plus belles années.
La grisaille du temps
N'était jamais de mise,
Nous troussions nos chemises
Dans l'or des champs de blé !

Et les anges planaient
Démasquant les orages,
Les anges surveillaient
Nos angoisses cachées.
La joie de nos visages
Dessinait le printemps
L'impatience du vent
Habitait nos pensées.

Et les anges tombaient
Comme tombent les feuilles
Les anges ternissaient
Nos bonheurs enlacés.
Ces amours que l'on cueille
Sans penser à demain,
Qui deviennent chagrins
Meurtrissant les années...

Et les anges fuyaient
Vers d'autres plénitudes
Vers d'autres certitudes,
Les anges renaissaient
Comme naissent les roses,
De ces espoirs qui osent
Affronter leur destin
Dans le froid du matin.

Alain Revon



Ce texte est un petit bijou de douceur des amours d'antan tout en conservant un accent très contemporain, atout majeur de la plume de son auteur, sachant parfaitement mettre en lumière les sentiments par des mots simples combinés entre eux selon un dosage si calculé que la magie opère à chaque fois. Le texte va droit au coeur et le pari est gagné, car écrire pour être lu est toujours un pari surtout quand il s'agit de poésie. Il faut que l'auteur sache faire parler les vers suffisamment pour que le public adhère et que le message arrive à bon port... Ce poète-là ne connaît pas la crise ! Nous sommes ému à chaque fois...

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